Mise en scène Pierre NOTTE
assisté d’Amandine SROUSSI
Un repas de noce va avoir lieu ce soir dans une petite ville. C’est un repas grandiose, bourgeois. Des centaines d’invités, un cadre exceptionnel, un évènement. Un homme, un monsieur, une dame, une femme et une jeune fille veulent assister à cette noce et s’invitent frauduleusement au repas. Ils passent des barrages, des gardes, des chiens, des policiers, des domestiques. Inventent des prétextes, des cartons d’invitations perdus…Enfin ils y sont. Relégués au fin fond d’une enfilade de salles de réceptions plus majestueuses les unes que les autres, ils sont finalement installés tout au bout, bien loin des mariés et de leurs familles. Mais qu’importe, il fallait être là, même loin, même tout petits. La soirée se déroulera d’abord selon le rituel : on fait connaissance, on attend les plats, on invente des bons mots, des discours avortent en riant… Puis tout prend un tour surréaliste ; l’amertume, l’envie, la naïveté aussi vont amener ces 5 personnes aux actes les plus fous. Mus par le besoin irraisonné de voir, de savoir, de connaître, ils vont se livrer au saccage, au pillage, tout balayer de ce monde qui n’est pas le leur.
C’est un poème d’indignation, de révolte, de combat, absurde et drôle, très déconnant. C’est une fête et une conflagration que l’on doit quitter enjoué, atteint, pas tout à fait semblable. La mise en scène doit pouvoir inventer une forme, une narration active, une action permanente qui visera au bouleversement des rôles de chaque côté de l’avant-scène, et qui décalera sensiblement les regards sur ce qui domine, qui devra bousculer notre appréhension de la « propagande dominante », de tout ce qui est du bon côté contre tout ce qui n’y est pas.