Teaser Adriana from Sébastien Cotterot on Vimeo.
l’histoire
C’est presque par hasard que Yonas découvre ses origines. Dés lors, tout son monde s’écroule. Pourquoi sa famille lui a-t-elle caché sa propre histoire? Quelle est sa véritable identité? Adriana, sa mère, tentera de l’apaiser; elle, qui est au coeur d’un drame tenu secret si longtemps. Mais la soif de vérité du jeune homme doit être étancher. Yonas se doit alors de retrouver son père jusque là inconnu.
Cette quête de vérité confrontera chacun des protagonistes à ses mensonges, à leur pays et aux tourments enfouis du passé.
presse
Ce texte d’Amin Maalouf, mis en scène par Grégory Barco, pose avec finesse des questions sur l’identité profonde de chacun, sur la vengeance, le pardon, la vérité. Les interprètes, comédiens, musiciens, chanteurs (Laura Clauzel, Bertrand Degrémont, Mathias Huguenot, Sonia Nemirovsky, Caroline Rochefort) relèvent le défi haut la main.
G.R
Dans la sublime Salle du Roi, au Théatre du Roi René en Avignon Off, sur un texte d’Amin Maalouf, avec Adriana, sa musique étrange et ses contre jours rouges, on se dirait à la tragédie grecque au Théatre antique.. Comment survivre seule au drame; le viol, l’enfant du viol; que pouvons nous juger d’autrui d’où nous regardons, où pouvons nous aller?… Caroline Rochefort éblouissante dans le rôle titre comme à son habitude. On en sort marqué.
Adriana (épique et poignant)
« Adriana » d’Amin Maalouf qui tient de la tragédie antique est un texte magnifique porté au théâtre par Grégory Barco, dont la mise en scène brille d’une douloureuse intensité. Créée dans le cadre du Off, cette pièce puissante bénéficie d’un jeu exceptionnel d’acteurs jouant en esprit de troupe. Parmi eux, Bertrand Degrémont, déjà inoubliable l’an dernier à Avignon dans « Louise » avec Nicole Calfan (texte et mise en scène là aussi de Grégory Barco), secoue les esprits dans le rôle du père de Yonas, homme violent devenu aveugle et que son fils va peut-être finir par tuer. Et surtout Caroline Rochefort, exceptionnelle de vérité dramatique qui en Adriana permet à la parole théâtrale d’Amin Maalouf de se muer en une réflexion sur la barbarie, l’identité, la réconciliation, et la quête de vérité par le biais de la notion de choix.
Et puis, apport de musiques et guitare aidant, il y a, moment comme suspendu hors du temps, une interprétation de « Million reasons », la chanson immortalisée par Lady Gaga qui donne la chair de poule. Epique et poignant.
Jean-Rémi Barland