TO BE OR NOT

Le Cycle des échoués

NOCE – TO BE OR NOT – RHAPSODY

affiche to be or not

DOSSIER TO BE OR NOT

 To be or not (30min)

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 Le premier spectacle issu du Cycle des échoués est une forme courte créée avec des réfugiés soudanais et afghans de la jungle de Calais.

« Nous avons l’art pour ne pas mourir de la vérité » Nietzche

Quitter sa propre terre pour survivre, traverser la mer, y survivre; pour certains atteindre l’Europe.

Devoir apposer ses empreintes dans le premier pays où ils débarquent et voir ainsi leur espoir de demander l’asile dans le pays de leur choix s’envoler. Certains s’échappent, d’autres suppriment leurs empreintes, expression tragique de leur soif de liberté, et d’autres subissent la contrainte des autorités.

S’en suit une errance à travers les pays et leurs administrations. Et les regards des autres, être une ombre que l’on ne considère pas.

Vouloir la liberté à tout prix. Sans trop savoir quelle place prendre sur cette terre nouvelle.

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Nous sommes les innombrables,
Nous pavons de squelettes votre mer pour marcher dessus.
Vous ne pouvez nous compter, une fois comptés nous augmentons,
Fils de l’horizon, qui nous déverse à seaux.
Nous sommes venus pieds nus, sans semelles,
et n’avons senti ni épines, ni pierres, ni queues de scorpions.
Aucune police ne peut nous opprimer plus que nous n’avons déjà été blessés.
Nous serons vos serviteurs, les enfants que vous ne faites pas,
nos vies seront vos livres d’aventures.
Nous apportons Homère et Dante, l’aveugle et le pèlerin,
l’odeur que vous avez perdue, légalité que vous avez soumise.
Aller simple, Erri De Lucca 

 

NOCE – RHAPSODY

NOCE, poème d’indignation, choral, macabre, déconnant, est le premier volet du cycle des échoués.
NOCE,

Et RHAPSODY en est sa suite logique.

Parce que depuis deux ans, nous sommes interpellés par la haine décomplexée qui menace les urnes, par les communautarismes qui nous enferment de plus en plus ; par la peur de l’autre en somme, pour un mariage, pour un asile, un accueil. Comme si « l’autre » allait détruire les fondements-même de l’ordre établi. Comme si « l’autre » menaçait la norme, cherchait à lui nuire. La bonne norme. Comme si l’ensemble des autres n’était pas nos semblables. Comme si nous pouvions nous laver les mains du destin des étrangers. Parce qu’ils sont des étrangers.

Mais alors, où est notre humanité ? Qu’est-ce qui la définit ? Où est la force, la valeur, la dignité à comprendre le monde qui est le notre si comprendre nous fait renoncer à l’autre ?

RHAPSODY. Compositions théâtrales comme un patchwork de visages, de destins, de témoignages, de musiques, de chansons, de récits. Des créations collectives. Une expression libre, comme le nom de notre spectacle le laisse entendre où les voix se juxtaposent les unes aux autres. Epique, populaire ; un feu d’artifice, heureux envers et contre tout, joyeux, bouillant, coloré, instable, imparfait. Une rhapsodie née de cette époque dans laquelle nous vivons et dans laquelle la peur prend le pas sur le bon sens, voire devient pour beaucoup la manifestation du bon-sens. Quitte à fermer sa porte, quitte à ne plus tendre la main, quitte à s’opposer à l’union d’un couple qui bouscule notre regard sur la famille.

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